vendredi 8 août 2014

20- Poste de Knaga 1951-1954


compteur de visite





 

Notre maison à Knaga 
 


 1995  lit de la rivière sortie de l'usine de Kanga envahie par les orpailleurs 




Légende racontée dans la région de Kanga province Orientale.


Bwana, tu sais pourquoi ma peau est noire?
Au début nous avions tous la même couleur de peau, une couleur neutre...
- Mais un beau jour, notre créateur décida qu'il  nous fallait prendre un bain, et ce, dès le lendemain au lever du soleil... 
- Nous étions tous ravis et nous firent la fête toute la nuit...
- A l'aube, les plus courageux se levèrent et prirent un bain dans une eau limpide...
- Comme l'eau était propre, ils en sortirent la peau blanche...   mais l'eau était devenue jaunâtre...
- Les suivants, moins vaillants, plongèrent à leur tour dans cette eau, ils en sortirent donc avec la peau jaune... 
- Mais l'eau devenait de plus en plus sale jusqu'à en devenir noire...
- Les fainéants, qui avaient fait la grasse matinée, s'immergèrent à leur tour dans le liquide devenu crasseux...
- Ils en sortirent donc... la peau noire...
- Tu vois bwana, si nos ancêtres avaient été courageux, nous on serait blancs et vous, vous seriez noirs..
.
 Mines de Kanga (Laurent)





Mouches ou guêpes maçonnes.


Les mouches ou guêpes maçonnes construisaient leurs nids dans les coins de la barza. 


Pour les confectionner, elles mélangeaient leur salives à de la terre.  


Ce judicieux mélange devenait extrêmement dur,           et contenait beaucoup d’alvéoles. 


Les piqûres de ces insectes étaient extrêmement
douloureuses, c'est pourquoi on évitait la destruction
des nids, sauf quand il y en avait vraiment de trop.  


C'est en utilisant du DDT que nous parvenions à les exterminer.
Il nous était fortement recommandé d'éviter une multitude de sortes d’insectes, araignées, fourmis etc...   et bien évidemment les scorpions...!!!




 Mouche ou guêpes maçonnes









 Nid de Mouche ou guêpes maçonnes









  1. Les fourmis ou Magnan
    Siafu en langue swahili


National Geographic_ Des fourmis tueuses- 
 

1-vie des fourmis siafu  



2-vie des fourmis siafu  


3-vie des fourmis siafu  






Odette Fayon En pleine brousse du Maniema,nous avions un superbe potager et un poulailler. Et un matin,entendant les boys crier,je courus voir ce qui se passait. Horreur, une colonne de fourmis avait détruit toutes les poules, ne laissant que les os parfaitement nettoyés.



 

 

  C'est un véritable fleuve de fourmis, large d'une vingtaine de centimètres, qui coule dans la forêt tropicale s'éloignant du bivouac à la vitesse de 20 mètres à l'heure. Les fourmis de tête laissent échapper de la phéromone de piste qui guide les chasseuses de l'arrière. Ces dernières passeront bientôt devant avant d'être elles-mêmes remplacées par de nouvelles venues. L'ensemble forme une sorte d'autoroute à quatre voies : les deux voies centrales sont réservées aux fourmis revenant vers leur nid chargées des proies capturées. Les ouvrières des voies extérieures se hâtent vers le terrain de chasse. Pendant la phase sédentaire, le terrain de chasse est limité, puisque centré autour du bivouac. Les fourmis se doivent d'éviter de ratisser deux fois le même terrain. Chaque raid est alors décalé d'environ 120° vers la droite ou vers la gauche par rapport au raid de la veille. Ceci évite de chasser sur un terrain visité précédemment et même sur un terrain contigu que les proies effrayées auraient pu fuirA raison de 25.000 à 200.000 individus impliqués dans la chasse, c'est le sauve-qui-peut dans la litière de la forêt. Le couvain de fourmis d'espèces étrangères est le premier à faire les frais de cette force destructrice. Suivent les blattes, sauterelles, coléoptères, araignées, scorpions… bref tout ce qui ne peut se sauver à temps. Même de petits lézards, de jeunes serpents somnolents, des oisillons, sont capturés. En brousse, les poules

ou les lapins encagés sont mis à mort, dépecés et ramenés au nid. Le rapatriement des proies fait l'objet d'une coopération exemplaire. Les petites prises sont transportées individuellement. Les plus grosses font l'objet d'un transport collectif ou sont découpées sur place pour être mieux manipulées. Chaque jour, ce sont 30.000 proies représentant des litres de chair fraîche qui font ainsi retour vers le bivouac pour rassasier ouvrières et larves.





                  L’invasion des fourmis siafu

 Lorsqu'il y avait une invasion de fourmis on sonnait le branle-bas de combat car rien ne pouvait les arrêter,  même pas  l’eau.   Quand elles devaient traverser un ruisseau les premières se jetaient dans l’eau en s’accrochant l'une à l'autre et finissaient par se noyer mais le reste de l'expédition persévérait ce qui  n'empêchait aux  autres petites bêtes  de ces colonies de poursuivre courageusement leur travail. Méthodiquement, elles finissaient par se regrouper, tout en restant accolées entre elles, elles formaient ainsi une colonne bien serrée et solide qui se transformait  en un pont et pouvaient alors accéder à l'autre rive... Nos seuls moyens, pour les dérouter, étaient d'allumer un feu, qui les déviait de leur chemin.  Il nous  fallait faire des rigoles tout autour de la maison et du poulailler car ces bestioles dévoraient tout sur leurs passages (herbes, animaux, insectes, et même des personnes.)   On vidait de l’essence puis on y mettait le feu en priant le ciel pour que ses flammes brûlent assez longtemps pour laisser passer la colonne de fourmi. Les piqûres de ces fourmis étaient très douloureuses. MAIS IL FAUT DIRE QUE....Dans ces colonnes de fourmis il y avait les fourmis "soldats" beaucoup plus grosses que les autres, des armées bien plus dévastatrices que les précédentes. Ces "fourmis soldats" (termites) caste d'individus à tête et à mandibules énormes veillaient aussi à la bonne marche de la colonne. Lorsque les fourmis quittaient leur rang, elles étaient de suite ramenées sur la même ligne. AU PAS CAMARADES!!!!!!!!!!!!!!!Le plus insolite, c'est que d'autres insectes, un peu niais, participaient à ces manœuvres sans se rendre compte qu'ils pourraient leur servir de repas en cas de pénurie alimentaire.    Histoires de fourmis rouges, "Siafu" en kiswahili. Tout en se promenant par une belle journée ensoleillée, mon frère "Colodi", vraisemblablement distrait, posa le pied sur une colonne de fourmis rouges.    Comme chacun le sait, lorsque ces insectes se déplacent, les "fourmis soldats" les protègent en formant une espèce de barrière de protection de chaque coté de la troupe n'hésitant pas à attaquer au moindre mouvement les dérangeant sur leur chemin.
 Et voici donc que mon frère fut, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, assailli par ces bestioles euphoriques qui envahirent ses jambes, se répandant à une vitesse incroyable sous ses vêtements le mordant, de-ci de-là, à qui mieux-mieux. Heureusement, un ruisseau canalisé par la société kilo moto frétillait près de là…    Mon frangin n'attendit pas son reste et plongea sans hésiter dans le liquide salvateur que lui offrait gracieusement la nature…   L'histoire ne dit pas s'il en est sorti dans le plus simple appareil… Imaginons à présent que la reine des fourmis le réprimande…. "Dis-moi cher enfant?    Que faisais-tu par ce temps chaud ? " "Je chantais ne vous déplaise" "Ha ! Vous chantiez et bien dansez maintenant !" 

 

 
 
Les fourmis rouges et LE VOISIN………
 
Après une soirée bien arrosée chez des amis du poste d'Izuru, nos parents, accompagnés d'un voisin, décidèrent de rentrer chacun dans leurs pénates…   Mais en Afrique, il n'y avait pas d'éclairage dans les rues et les déplacements s'effectuaient à la lampe de poche ou à pétrole…    La situation n'étant déjà pas évidente avec un verre dans le nez, ne voilà-t-il pas que "l'ami voisin" de nos parents fut pris d'espèces de convulsions, courant dans tous les sens en émettant des cris intempestifs…
 
Dans un premier temps, l'alcool aidant, tous crurent qu'il faisait le singe.  
 
MAIS NON !  MAIS NON ! 
 
 Encore un qui s'était pris une colonne de fourmis rouges !
 
Solidarité, compassion et noblesse oblige, il fallut à tous témoins de cet épisode, malgré tout assez comique, de dévêtir totalement l'imprudent, afin, en pratiquant de cette manière, de le débarrasser de ces intrus pernicieux…
 
AÏE, ça PÎÎÎÎQUEEEEEEEEEEEEE…………….
 
 

 

 

 

  







  •   Points de sutures .

    Certaines têtes de fourmis africaines, les fourmis Magnan,  ont des mandibules qui agissent comme des pinces naturelles. Probablement pendant des centaines d'années, la médecine traditionnelle a profité de ce fait pour fermer les plaies ouvertes. Pour mettre en place les sutures, le guérisseur tient les bords de l'entaille ensemble, puis place les fourmis contre le sens de la longueur de la plaie.  Chez les pygmées notamment, on utilise un soldat magnan auquel on fait mordre la peau de chaque coté de la coupure et on lui coupe la tête. Cette dernière restera en place en maintenant la plaie fermée jusqu’à la cicatrisation...
    Cette très efficace forme primitive de la médecine d'urgence est encore pratiquée aujourd'hui.

     



 Une colonie de siafu peut accueillir une vingtaine de millions d'individus. Contrairement à leurs cousines américaines Eciton, les Dorylus ne sont pas entièrement nomades et créent des fourmilières temporaires, pouvant durer de quelques jours à plusieurs mois. Lorsque la nourriture devient moins abondante, elles migrent, formant une colonne


 

Male




Les fourmis Magnan disposent d'une caste de soldats, plus gros que les ouvrières et pourvus de puissantes mandibules. Lorsque la colonie se déplace, ces soldats se postent en sentinelles, formant un cordon de sécurité le long de la route qu'empruntent les ouvrières et la reine et attaquant tout intrus. La morsure de ces soldats est très douloureuse. Ils lâchent difficilement prise, ce qui a conduit des peuples indigènes d'Afrique orientale, notamment les Maasaï à les utiliser comme points de suture en faisant pincer la plaie aux soldats puis en arrachant le corps.
Les membres sexués sont plus gros que les soldats et pourvus d'ailes leur permettant de quitter la colonie pour en former une nouvelle. Les mâles meurent peu après l'accouplement avec les femelles, qui sont autant de futures reines.
La reine est le plus gros membre de la colonie. Sa tâche consiste uniquement à pondre. Lors des déplacements, elle est sévèrement gardée, sa mort entraînant l'extinction de la colonie.

Alimentation



Dorylus sps'attaquant à unesauterelle.
Les Magnans sont carnivores. Lors du déplacement de leur colonie, elles peuvent s'attaquer à des proies bien plus grosses qu'elles : rats, serpents, crabes d'eau douce, etc. Une colonie Magnan en mouvement est considérée comme dangereuse pour l'homme, bien que sa vitesse de déplacement (20 mètres par heure) la rend facile à éviter. C'est principalement pour les individus ne pouvant pas se déplacer (nourrissons, infirmes) qu'une telle colonie est dangereuse.




Marie-Claude Dehaeseleer A Kipushi, mon grand-père avait construit un pigeonnier sur pilotis. Il avait soudé un cône autour de chaque pilotis dans lequel il versait de la créoline pour repousser les colonnes de fourmis.


Odette Fayon On faisait cela aussi pour les pieds des lits et ceux du garde-manger.Maintenant quand je vois toutes les précautions dont on entoure les enfants,je me demande souvent comment nous avons pu en élever 3 sans pépins majeurs . Inconscience de notre jeunesse ?Peut-être ,mais surtout vigilance extrême. J'ai bien ri ,il y a quelques mois ,en lisant que,quelque part en France,il y avait eu des manifestations contre la fermeture d'une maternité,ce qui allait obliger les futures mamans à faire un trajet de 30 km.J'en ai fait 300 par les routes que vous connaissez avec un bac à franchir,pour mettre au monde mon 3e bébé.Bien sûr ,je ne suis pas partie en dernière minute. ce qui m'énerve aussi,c'est que dans l'esprit de bcp de Belges encore,les coloniaux sont assimilés à des négriers vivant dans l'opulence dans des villas somptueuses.Chez mes petits-enfants,je remets les pendules à l'heure et je leur demande si les Mamas sont heureuses actuellement,dans les régions où elles et leurs enfants sont la proie des hordes de bandits qui pillent leurs pauvres biens,les violent et les tuent. Mais ,voilà,elles sont LIBRES 

 

Une certaine catégorie de fourmis

lorsqu'elles étaient écrasées,dégageaient une très forte
odeur de cadavres...





Fourmis noire
 
 

Scorpion 
 




Barza = terrasse.






DDT ou Fly Tox= produit qui servait à tuer les


insectes par vaporisation  






 Kilo Moto Knaga





 Promenade en forêt


 
Mr Deruyver, ma mère , gaby,

Mme Deruyver et ??


 






                                     Qui est elle ??

 
 

 

Partie de pèche sur l'Ituri avec les Renkin.





Mr Spanox , mon père mon frère et notre chien
hum cela sent bon.






                                   Usine Knaga


Ma mère et moi avec la famille ???





                     La famille Renkin et nous.













 
                                            Indigenes et fête à Knaga (Laurent)


 










                                                  











 Les diables de Kilo Moto (Laurent)





















































MES PETITS PECHES DE GOURMANDISE    


  
Les fèves

Par une belle journée ensoleillée, à Kanga, tout en me promenant dans le village des travailleurs de Kilo Moto, mon regard fut attiré par un groupe de femmes qui étaient entrain de nettoyer des grosses fèves de toutes les couleurs.   Enfant curieux que j'étais, je ne pu m'empêcher de m'approcher d'elles et en constatant que ces dames enlevaient le germe à chacune des fèves je me permis de leur demander pourquoi elles faisaient cela…
A ma grande surprise, elles éclatèrent de rire et m'invitèrent à participer à leur repas du soir…
Enfin vint l'heure du repas.   J'étais tellement impatient…   C'est avec bonheur que je pris l'assiette qu'elles me présentèrent.   Je me souviens très bien, il y avait de la viande, du bugali (une sauce pimentée) et, surtout, ces fameuses fèves…
Moi qui appréciais beaucoup les repas africains, je peux vous dire que je l'ai savouré, celui-là.
PROMIS JURE, J'EN REMANGERAI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Les coquines se mirent à rire de plus belle en m'expliquant que j'avais mangé ces espèces de gros haricots avec leur germes et m'invitèrent à nouveau pour le lendemain….    JE N'AVAIS PAS COMPRIS….     Je les trouvais bizarre, parfois, ces femmes indigènes qui riaient pour un rien….
MAIS…   Quelle nuit!!!!    Mes intestins me suppliaient de dégager cet aliment qui les dérangeait considérablement.   Dans mon sommeil, j'évacuais involontairement des pets
intempestifs et outrageusement nauséabonds!   UN VERITABLE PUTOIS!!!
Courageusement, le lendemain, je rejoignis ces négresses qui m'accueillirent  à nouveau avec ce charmant sourire qui leur allait si bien!    Je dû donc leur raconter la nuit  très agitée que j'avais passé, c'est seulement  à ce moment qu'elles m'expliquèrent pourquoi il était important de retirer les germes des fèves.
Comprenant mon désarroi, elles me préparèrent des fèves SANS LES GERMES cette fois, très bien cuisinées et emballées dans des feuilles de bananiers en me garantissant qu'elles en avaient ôté tous les germes.








































  1. Trophée de chasse






Chez  Lucien Piéchon, Capitaine et responsable de drague Kilo Moto











Mr. et Mme GILLIS furent les meilleurs amis de notre famille…
Ils étaient toujours de très bonne humeur.   Souriants, blagueurs, ils avaient "le cœur sur la main" et n'hésitaient pas à aider les indigènes.  
Son plaisir était d'entraîner les locaux à jouer au foot, quant à Mme. Gillis, elle apprenait volontiers aux négresses le tricot ainsi que beaucoup d'autres choses…
 Nous passions des soirées entières à jouer aux cartes et aux jeux de sociétés.
Par exemple, Je me souviens très bien de ce jeu avec les petits chevaux qu'il nous fallait déplacer en fonction du résultat du chiffre des dés que nous laissions tomber sur la table…  Nous avions baptisé un de ces petits chevaux " MINOROUS"    C'était le préféré de Mme. Gillis……..   Lorsqu'il pouvait démarrer celui-là, Mme Gillis ne savait plus se contenir, elle prenait sa chaise pour un cheval et se mettait à imiter une cavalière déchaînée, elle était bien prise par ce jeu!!!!!!!!!!!!!!!    OUI MAIS!!!   Les chaises en prenaient un coup, elle nous les démantibulait à chaque fois.





































                      Ninette Piéchon et nous





 Tentative d'éducation.



Un jour, dans la région de Kanga, alors que nous étions entrain de jouer avec nos copains africains du village, un de ceux-ci fut pris par un besoin naturel mais quelque peu urgent!    Nous nous trouvions près d'une maison inhabitée de Kilo Moto mais que nous connaissions par cœur.

Perplexes, nous le voyons monter sur la lunette du WC , après y avoir bien stabilisé les deux pieds, il se mit à faire son besoin tout à son aise, la porte grande ouverte…     Après qu'il se soit soulagé, nous lui expliquons la manière à appliquer pour utiliser les waters, en occurrence, en s'y plaçant en position assise.   Mais nos explications furent vaines…   Le lendemain, de nouveau le même topo!   Nous nous lançons à nouveau dans de nouvelles explications, mais non, pas moyen de lui faire comprendre l'importance de la chose…  Il faut savoir que depuis leur plus jeune âge, ils ont été habitué à aller aux toilettes en s’accroupissant au dessus d’un trou et ce, au vu de tous…












Sur la rive de l'Ituri



                         Mmes  Gillis et Renkin
 




                 Mmes   Renkin ,Gillis et notre père



                     
                              Mme Gillis

 



Mr Gillis conducteur de travaux








Déplacement d'un rocher à la main
 





Africa black and white.







Ca y est! J'ai grandi... Le vélo

de  mon frère est bon pour moi




  Les enfants  Pirotte et nous


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