mardi 12 août 2014

9 - Poste de Maranga 1946/1947




 


Maranga.

Petit poste de brousse de la société   des mines d'or de kilo Moto, 2eme poste ou mon père fut muté. Notre maison était bâtie sur le sommet d'une colline. 

 Pas de voisins.
Nous étions seuls.  Aucun confort !   Uniquement l'électricité qui était fournie par la mine d'or. Pas d'eau courante.  Chaque matin, il fallait que nous allions en chercher pour remplir les touques (Fûts).  Le porteur était chargé de cette tache.  Pour chauffer l'eau du bain, une touque (fût) était mise en hauteur.  Sous celle-ci, on allumait un feu jusqu'a ce que ce liquide bien précieux soit à la température souhaitée.  Quant à l'eau froide, une autre touque, toujours en hauteur, alimentait le WC et la baignoire.

Touque = Fût de 200 litres en fer récupéré et qui contenait soit de l'huile ou de l'essence.






Coucher de soleil et carière de Kilo-Moto 












Ernest avec le chapeau,Stéphane le plus petit et ???
Ernest et Stéphane sont restés 20 ans avec mes parents.
 Notre Nounou .Ernest s'occupa toute sa vie de l'entretien de la maison et du service à table.  Stéphane commença comme porteur d'eau, homme à tout faire et fini en qualité de PICHI (cuisinier).





























Nettoyage des graines

























1)Chasse à l'éléphants 1947. A.E F. Afrique équatoriale Française Mahuzier Albert






2)Suite Chasse à l'éléphants 1947. A.E F. Afrique équatoriale Française Mahuzier Albert










Les termites

  Tout en me promenant autour de notre maison, je remarque une multitude d'ailes d'insectes éparpillées sur le sol…Je questionne Ernest (Notre fidèle boy)…
En grand narrateur qu'il était, il m'expliqua ceci: Chaque années, à la même période, des millier de termites quittent leur termitière, et après leur envolée fantastique, épuisées, elles finissent par se poser et perdent leurs ailes...   Et c'est à ce moment-là que nous en profitons pour les ramasser, nous les conservons et ensuite les faisons griller…   BÊÊÊÊK!!!   Cela me paraît bien dégoûtant…         Il m'invite donc chez lui…   A peine entrés dans la pièce, une odeur alléchante me titille les narines…



Sur de grandes plaques en tôle, les petites bestioles rôtissaient…   La cuisson terminée, nous commençons à les déguster (seule la partie arrière était consommée, pleine de protéine et absolument DELICIEUSE!) avec en accompagnement du menu du manioc et leurs feuilles agrémentés d'un léger filet d'huile de palme…    EXTRA!!!   Et à ne surtout pas comparer avec toutes les variétés de chips que nous grignotons ICI!    A MEDITER!!!









 Chaque fois que l'un de nous était puni, inévitablement, l'autre lui tenait compagnie pour le soutenir moralement... (BON SANG NE PEUX MENTIR!!!)







Fête de village Maranga











Grand babouin







Cauchemar prémonitoire de notre Mère.

Nous habitions sur la colline boisée de Mongbwalu.   Tous les dimanches, tel un rituel, nous nous mettions sur notre 31 pour nous rendre à la messe à la mission.
C'est là que commençaient les premières rencontres dominicales entre amis, voisins, ou connaissances…   L'office terminé, les pères nous invitaient pour prendre l'apérôôôôô… HOHOHO!   Et puis, "RELAX MAX", détente assurée à la piscine et au club…   Mais un matin, alors que nous étions fin prêts pour le départ, maman, tracassée, interpella papa: <-Nicolas…, on ne devrait pas partir…, J'ai rêvé que notre voiture tombait dans le ravin…>   Papa s'esclaffa et persifla: <-Voyoooons, Jeaaaanne, arrêtes tes histoires de médium!  HA!HA!HA!>   Après de longs palabres, nous prenions enfin la route, un rien perturbés malgré tout…
Et ne voilà t-il pas qu'après 5 ou 6km, dans un virage, la voiture (Dodje) dérapa dans la gadoue, elle bascula dans le "maudit" ravin, fit plusieurs tonneaux et après une quinzaine de mètres s'arrêta NET!   Un reste de tronc d'arbre qui avait été élagué venait de s'enfoncer magistralement dans la portière arrière, bloquant ainsi notre véhicule.   Eberlués et paniqués, nous sortîmes tant bien que mal, de la carcasse de ce que l'on ne pouvait même plus appeler une automobile, mais nous étions sains et saufs, ce qui était le principal!   Cependant la présence "miraculeuse" de ce gros morceau d'arbre nous avait bel et bien sauvé la vie car sans cet obstacle imprévu, la voiture aurait continué son infernale dégringolade sur plus de 100m pour aboutir et se fracasser inévitablement sur d'autres feuillus en tout genre situés en contre bas.
L'histoire ne dit pas s'il y avait un tronc d'arbre dans ce cauchemar prémonitoire, mais tout de même, il y a là matière à réflexion…































La Saint-Nicolas

Pour commander nos jouets pour la Saint- Nicolas nos parents devaient s'y prendre de nombreux mois à l'avance.
Ils devaient les commander à la famille en Belgique, qui s'occupait de les acheter, de les emballer dans des malles et ensuite les envoyer à Anvers.   Les jouets étaient (enfin!) embarqués sur un bateau en partance pour le Congo.
A leurs arrivées à Matadi ils étaient chargés sur un camion de la Vicicongo pour être livrés à la ville la plus proche de la maison où notre père pouvait alors les réceptionner, et, ceci, bien évidemment, à notre plus grande joie.



                                La Saint-Nicolas 








Famille Pirotte
















































Pocho: Distribution de nourriture : sel, riz, huile de palme, etc.,par  la société de Kilo Moto.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.