Maranga.
Nous étions seuls. Aucun confort ! Uniquement l'électricité qui était fournie par la mine d'or. Pas d'eau courante. Chaque matin, il fallait que nous allions en chercher pour remplir les touques (Fûts). Le porteur était chargé de cette tache. Pour chauffer l'eau du bain, une touque (fût) était mise en hauteur. Sous celle-ci, on allumait un feu jusqu'a ce que ce liquide bien précieux soit à la température souhaitée. Quant à l'eau froide, une autre touque, toujours en hauteur, alimentait le WC et la baignoire.
Touque = Fût de 200 litres en fer récupéré
et qui contenait soit de l'huile ou de l'essence.
Coucher de soleil et carière de Kilo-Moto
Ernest avec le
chapeau,Stéphane le plus petit et ???
Ernest et Stéphane sont
restés 20 ans avec mes parents.
Notre Nounou .Ernest
s'occupa toute sa vie de l'entretien de la maison et du service à table.
Stéphane commença comme porteur d'eau, homme à tout faire et fini en qualité
de PICHI (cuisinier).
Nettoyage des graines
2)Suite Chasse à l'éléphants 1947. A.E F. Afrique équatoriale Française Mahuzier Albert
Les termites
Tout
en me promenant autour de notre maison, je remarque une multitude d'ailes
d'insectes éparpillées sur le sol…Je questionne Ernest (Notre fidèle boy)…
En
grand narrateur qu'il était, il m'expliqua ceci: Chaque années, à la même
période, des millier de termites quittent leur termitière, et après leur
envolée fantastique, épuisées, elles finissent par se poser et perdent
leurs ailes... Et c'est à ce moment-là que nous en profitons pour
les ramasser, nous les conservons et ensuite les faisons griller…
BÊÊÊÊK!!! Cela me paraît bien dégoûtant… Il m'invite donc chez
lui… A peine entrés dans la pièce, une odeur alléchante me titille
les narines…
Sur de
grandes plaques en tôle, les petites bestioles rôtissaient… La
cuisson terminée, nous commençons à les déguster (seule la partie arrière était
consommée, pleine de protéine et absolument DELICIEUSE!) avec en accompagnement
du menu du manioc et leurs feuilles agrémentés d'un léger filet d'huile de
palme… EXTRA!!! Et à ne surtout pas comparer avec
toutes les variétés de chips que nous grignotons ICI! A
MEDITER!!!
Chaque fois que l'un de nous était puni, inévitablement, l'autre lui tenait compagnie pour le soutenir moralement... (BON SANG NE PEUX MENTIR!!!)
Fête de village Maranga
Grand babouin
Cauchemar prémonitoire de
notre Mère.
Nous habitions sur la
colline boisée de Mongbwalu. Tous les dimanches, tel un rituel,
nous nous mettions sur notre 31 pour nous rendre à la messe à la mission.
C'est là que commençaient
les premières rencontres dominicales entre amis, voisins, ou
connaissances… L'office terminé, les pères nous invitaient pour
prendre l'apérôôôôô… HOHOHO! Et puis, "RELAX MAX",
détente assurée à la piscine et au club… Mais un matin, alors que
nous étions fin prêts pour le départ, maman, tracassée, interpella papa:
<-Nicolas…, on ne devrait pas partir…, J'ai rêvé que notre voiture tombait
dans le ravin…> Papa s'esclaffa et persifla: <-Voyoooons,
Jeaaaanne, arrêtes tes histoires de médium! HA!HA!HA!>
Après de longs palabres, nous prenions enfin la route, un rien perturbés malgré
tout…
Et ne voilà t-il pas
qu'après 5 ou 6km, dans un virage, la voiture (Dodje) dérapa dans la gadoue,
elle bascula dans le "maudit" ravin, fit plusieurs tonneaux et après
une quinzaine de mètres s'arrêta NET! Un reste de tronc d'arbre qui
avait été élagué venait de s'enfoncer magistralement dans la portière arrière,
bloquant ainsi notre véhicule. Eberlués et paniqués, nous sortîmes
tant bien que mal, de la carcasse de ce que l'on ne pouvait même plus appeler
une automobile, mais nous étions sains et saufs, ce qui était le
principal! Cependant la présence "miraculeuse" de ce gros
morceau d'arbre nous avait bel et bien sauvé la vie car sans cet obstacle
imprévu, la voiture aurait continué son infernale dégringolade sur plus de 100m
pour aboutir et se fracasser inévitablement sur d'autres feuillus en tout genre
situés en contre bas.
L'histoire ne dit pas s'il
y avait un tronc d'arbre dans ce cauchemar prémonitoire, mais tout de même, il
y a là matière à réflexion…
La Saint-Nicolas
Pour commander nos jouets
pour la Saint- Nicolas nos parents devaient s'y prendre de nombreux mois à
l'avance.
Ils devaient les commander
à la famille en Belgique, qui s'occupait de les acheter, de les emballer dans
des malles et ensuite les envoyer à Anvers. Les
jouets étaient (enfin!) embarqués sur un bateau en partance pour le Congo.
A leurs arrivées à
Matadi ils étaient chargés sur un camion de la Vicicongo pour
être livrés à la ville la plus proche de la maison où notre père pouvait
alors les réceptionner, et, ceci, bien évidemment, à notre plus grande joie.
La Saint-Nicolas
Famille Pirotte
Pocho: Distribution de nourriture : sel, riz, huile de
palme, etc.,par la société de Kilo Moto.
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