27 - New école de Watsa

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Les Colonies (Congo) en 1934

 
 

 
 
 Piton tiré à Giro (Watsa)
 
Nouvelle école de Watsa .

 
L'école primaire officielle de régime métropolitain de Watsa ( dite l'école de la colline aux oiseaux) a été inaugurée pour l'année scolaire 1957/1958.
 
Elle comprenait plus ou moins 170 élèves externes et internes.
    
En 2009 elle comprend 600 élèves en primaire et 560 en humanité . 
Et porte le nom de l'école I GANOZA 
 

 
Ouverture de l'école pour l'année scolaire 1957/1958.
Cette année la j'ai été le Big Boss des garçons de l'internat.
Une  nouvelle école fut construite  sur la colline aux
oiseaux  en dehors de l'agglomération de Watsa, non 
loin du camp militaire. C'est là que j'ai effectué ma
dernière année primaire. Notre instituteur, un Liégeois,
s'appelait Monsieur Simon. Quand on répondait bien, 
il inscrivait un "BN" (Bonne Note) dans le journal de
classe. Mais gare au bavardage   !   Il raturait, d'un geste 
rageur, les "BN" durement acquis en ajoutant "pie".
 Peu de changement dans notre vie de pensionnaires, sinon un nouveau jeu. Environ une fois par mois, avec la complicité de notre surveillant et de la surveillante des filles, la nuit, on pénétrait dans le dortoir des jeunes demoiselles par une fenêtre laissée ouverte par leur surveillante et on " virait" tous les lits pendant leur sommeil… Quel plaisir…! Quelques jours plus tard, ces charmantes personnes, tentaient de nous rendre la pareille.   Mais nous avions vite repérés leur manège, on les entendait venir de loin car elles étaient incapables de se déplacer en silence à cause de leurs chuchotements mélangés à des éclats de rire qu'elles essayaient d'étouffer.
 A l'heure de la "sacro-sainte" sieste, pendant que mes
copains se reposaient, moi, je devais faire du 
rattrapage, notamment en français, avec 
 Mademoiselle Van Hullebushe et cela me faisait 
évidemment râler. Mais je lui dois aujourd'hui un 
grand merci pour tout ce temps qu'elle m'a consacré.
 La nouvelle école voyait le jour sur la colline aux
oiseaux avec son internat et son château d'eau,
jouissant enfin du confort de l'électricité et de l'eau
courante, l'une étant fournie par la société des
mines d'or de Kilo Moto, l'autre des sources captées
et pompées jusqu'au château d'eau, rendue potable
dans un filtre à UV, captée à un dénivelé de 90 mètres
par rapport à notre colline. Tout fonctionnait bien,
sauf en saison sèche.
  Les habitants voisins de la station étaient alimentés
 en eau par un trop-plein. Si celui-ci s'arrêtait, ils
 il endommageait inéluctablement   les tuyaux d'adduction et la
colline était à sec. Branle-bas de combat, les travaux
publics du territoire aidés par les policiers remettaient
en ordre la plomberie et la précieuse eau coulait à
nouveau sur la colline pour l'école, mais par pour nous.
  Pendant quelques longues semaines, pas d'eau ni
d'électricité. L'eau arrivait par porteur dans une
demi touque, rougeâtre, puisée dans un marigot
formé par un ruisseau, qui servait aussi aux ablutions
des habitants des environs. L'éclairage était constitué
d'une lampe Coleman à pétrole  

 
 
, le frigo provisoire fonctionnait aussi au pétrole. Enfin, le confort s'est mis en place.
 
 Monsieur Marcel SIMON pris l'habitude chaque
week-end d'aller vérifier le bon fonctionnement de
la station de pompage à travers la brousse.
La 22 longue en bandoulière, ma femme tremblait,
 me croyant à chaque fois dévoré par un fauve
durant la visite. Courageusement, elle m'y a
accompagné une fois et n'a plus renouvelé la
promenade assez escarpée au retour.
 
 Ensuite, il y a eu pour Monsieur Aerst et moi,
l'apprentissage de mise en action du groupe
électrogène qui devait pallier les éventuelles
pannes de la haute tension fournie par la mine
d’or de Watsa (Kilo Moto). Il fallait en premier
couper le circuit de raccordement; juchés sur un
support isolé, les mains gantées de caoutchouc
généreusement talqué, pas très rassurés vu les
conseils de précaution des électriciens de la mine.
 
Ceci fait, il y avait à mettre le monstre en route.
Un petit moteur type hors-bord qu'on lançait et
qui devait entraîner le diesel du groupe électrogène
de secours. 
 Celui-ci démarrait dans un vacarme de tonnerre : ouf !
On était encore vivants.
Ainsi, les instituteurs étaient aussi amenés à s'occuper 
d'une foule d'autres choses qu'on n'enseigne pas à l'école
normale …
Les souvenirs de Mr Simons se bousculent de ces trois 
années (de 1957 à 1960) que je voudrais partager avec
vous et qui furent les plus heureuses de ma carrière au
 
Congo. Ma femme et moi, comme notre fils Jean, faisons
souvent des rappels du passé à Watsa, son soleil, son
climat : le paradis !
 J'ai surtout apprécié la proximité de l'école et de nos
habitations : une vraie famille, notre colline de la
"sapience" ainsi que nous l'avions rebaptisée. Je me
plais à souligner que l'ensemble du personnel
enseignant et de surveillance a accompli, chacun dans
son domaine, un travail remarquable, palliant par leur
inventivité le peu de moyens dont ils disposaient.
 
 Classes gardienne et primaire de l'internat de Watsa  à droite le préau couvert.     1959

 
Kuku Yango Ana Kufa - The Ruby's
 

Les classes et ce qu'il reste du préau couvert 2009






Réfectoire, cuisine, bureau administratif, etc. 1957



 Dortoir des garçons , ma chambre (Gaby) 1ere fenêtre à gauche .L'internat de Watsa 1957

Chasse croco

 

Le bâtiment des classes. 2009 + château d'eau

 


Mais où sont donc passées les petites (grande)
  culottes de madame X ???   


 
Ce mystère c'est  passé à la nouvelle école de watsa.   Par 
respect (hum...) je ne citerai pas le nom de l’institutrice 
ni de celui qui à fait ce coup, à vous de deviner.  


 Un beau jour, l’élève Y se fit punir injustement par madame X.
 Las de toujours être accusé de faire des bêtises il décida de se venger.
 Il patienta un peu jusqu'au jour où l’occasion se présenta  après un cours de rattrapage avec mademoiselle VHB, cours exceptionnellement donné dans sa maison de la colline aux oiseaux...
La leçon terminée, en quittant les lieux, il repéra du linge  mis à sécher sur un fil dans le jardin de l'austère madame X. 


 Des petites culottes (quoique bien grandes...) attirèrent particulièrement son attention... .   Il élabora aussitôt
un plan machiavélique!   Comme c'était l'heure de la sieste,  il ne risquait pas d'être vu, il avait le champ libre...  


 Il entra furtivement dans la propriété de la dame et
subtilisa trois à quatre sous-vêtements, cacha sont
 précieux butin sous sa chemise et s'empressa de  l’enterrer  derrière le dortoir des garçons!!!   Il fut très satisfait  de sa terrible vengeance et en rigole encore 50 ans plus tard...


 Voila madame X, si vous voulez les récupérer vous
savez ou elles se trouvent...
En tout bien tout honneur.... 

Signé Gaby.....
 

Le bâtiment des classes.2009
 






  1956 construction de l'école presque terminée Michel et Daniel Houbion
 


Coin toilettes sous le château d'eau de l'école en 1957
 





Coin toilettes sous le château d'eau de l'école en 2009
 

 
 
 Coin toilettes sous le château d'eau de l'école 1968
 
 Coin toilettes sous le château d'eau de l'école 2009
 
 
 
Le bâtiment des classes. 2009 ou dortoire des filles en 1957
 
                         


Le bâtiment des classes. 2009 ou dortoire des filles en 1957
 
 Bus scolaire de Watsa

 
Internat de Watsa, dortoir des petites de Jacqueline Catoul.
En fin de journée, quand on rentrait au dortoir, les plus grandes (dont je faisais partie) s'occupaient des petites pour les préparer à se mettre au lit.  Nous les aidions à se laver, se brosser les dents et à mettre leur pyjama.

Un soir, je crois que j'ai eu une des plus grosses frayeurs de ma vie…


En fermant les tentures, quelque chose de froid me glaça le dos!   Je me suis mise à hurler, me demandant ce qui m'arrivait, ce qui effraya les plus jeunes qui se réfugièrent dare-dare au fond du dortoir.   Paniquée, je me déshabille précipitamment pour m'apercevoir en fin de compte qu'un petit lézard, tout aussi terrifié que moi, s'enfuyait à toute vitesse sans demander son reste…


Mais ce soir- là, j'ai bien cru qu'un SERPENT  me tombait dessus !!!


Moi qui n'appréciais guère ces petites bestioles, vous pensez bien qu'après ça, il ne fallait plus m'en parler !!!



 
 




Mademoiselle Van Hullebush Marie Louisse ou Marie Lou  née à Nante le 03/11/1917 commença sa carrière d'enseignante à Bruxelles, puis demanda son transfert au Congo belge à l'école de watsa où elle commença comme surveillante pendant un an, puis fut nommée au poste d'institutrice de 3eme et 4 eme primaire jusqu' en 1960 .


A watsa elle fit connaissance de Monsieur Martin,José,Gérard, Camps (dit Matske), qui avait une plantation de café dans le Kibali . Etant lui même ingénieur agronome, il finirent par habiter ensemble à la colline des oiseaux .


En 1960 Monsieur Camps ira travailler pour l' O.N.U à Stan. Mademoiselle van Hullebuch demanda sont transfert  afin de pouvoir suivre l'amour de sa vie. Ils finirent par se marier le 25 avril 1962 à stan.


Là, elle occupa un poste comme enseignante de 1er année à l'école normale située en dehors de la ville .


Anecdote: elle avait une classe de 40 élèves  dont trois filles, tous congolais et avait des difficultés pour les reconnaître !!


Elle avait un plan de la classe avec les 40 noms et si par hasard les élèves changeaient de place avant  une interrogation  , celui qui n'était pas à sa place, avait les points de celui qui était sur le plan.


 En 1964, suite à l'insécurité, ils ont tout abandonné: maison à Stan près de la Tchapo et leur plantation au Kibali .


Apres 7 mois de recherche de travail en Belgique, ils décidèrent de partir pour l'Argentine rejoindre l'oncle, la tante et les trois frères de Monsieur Camps. Ils finirent par acheter une très grande hacienda en 1973 près de la pré-cordillière des Andes et de la haute  Cordillère à El Huscu .Ils la nommèrent l'hacienda "Las Vertientes" .


 Son mari y planta des milliers de sapins afin de créer un espace vert dans cette région aride. Son mari décéda l'année dernière d'une crise cardiaque et fut mis en terre au milieu de ses sapins.
Mademoiselle V.H.B en pleine Action ( le pauvre coupe au bol) internat 1953
 




Maison des instituteurs en 2009


 
Maison des instituteurs en 1958



 watsa Maison Marie lou en 1960



watsa ,José,Gérard, Camps (dit Matske) son futur mari

90 ans Marie Lou Réunion de la famille, venue de Hollande pour ces 90 ans à  l'estancia Las Vetientes  Argentine
Marie Louise van Hullebusch Institutrice en 2009



 watsa Marcel Simon Instituteur et directeur 1960 et 2005 Liége


Mes parents restèrent trois années à Zani, puis, en 1967, à la fin de mes études à Watsa, toute la famille est  rentrée en Belgique. Après 6 mois, mon père et ma mère sont retournés au Congo, et moi je suis resté en Belgique, "terre étrangère" afin d'y poursuivre mes études. Une fois celles-ci terminées, mon frère et moi devions rejoindre mon père en Afrique pour y travailler avec lui.
 
  

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