compteur de visite
Poste de Améma
1948-1949
Et après six mois de congé
nous voici enfin de retour dans "notre pays, nos racines" ,le CONGO.
Notre famille s'installera
cette fois à Amema, petit poste de brousse où se trouvaient déjà quelques
coloniaux de kilo Moto tels que les Dufrasne, Pirote, Piéchon, Deruyver et bien
d’autres dont j'ai oublié les noms. Mais là, pas de
piscine, ni de club, ni de tennis!!! Juste un terrain de foot et de
basket que mon père élabora en entraînant ces formations avec succès.
Irumu
Nous reprenons enfin l’avion à Melsbrouck et plus tard de
Zaventem après avoir passé la nuit à Bruxelles. De
nouveau trois jours de voyage en avion agrémentés par la visite des
pyramides, de l'impressionnante vallée des rois, ainsi que des temples et
musées du Caire.
Escale sur le retour vers le Congo Rome et le Caire
Bien souvent,
l'avion Sobelaire qui nous emmenait en Afrique (trois jours de voyage, le
premier Zaventem au Caire,
escale de plus de 24h au et enfin le troisième jour,
le Caire Irumu.) L'étape au Caire était toujours pittoresque… Après
l'atterrissage, l'avion s'immobilisait et nous avions l'interdiction
militairement formelle et militaire de nous lever et quitter nos
places. Après quelques minutes, un arabe surgissait refermant
immédiatement la porte de l'avion derrière lui… Il avait une bombe
désinfectante en main. Le conditionnement d'air coupé, la chaleur
commençait vite à monter et cela devenait insoutenable. C'est alors qu'
"ALI BABA" commençait énergiquement à vaporiser l'intérieur de
l'engin de son nauséabond désinfectant. Sa tâche terminée, il
sortait hâtivement de l'appareil en prenant bien soin de refermer la porte
d'entrée derrière lui! Quand à nous, "pauvres
pestiférés", nous devions encore attendre une dizaine de minutes dans cet
environnement puant et moite, jusqu'à ce que nous soyons bien
"aseptisés"!!! C'était insupportable!!! Nous
suffoquions!!!
Une fois le temps de mise
en quarantaine écoulé, nous étions ravi de pouvoir quitter les lieux pour
respirer l'air extérieur, même si celui-ci dégageait des odeurs peu ragoûtantes
d'urine, de chameaux, etc. Nous n'étions vraiment pas
gâtés!!!
Mais revenons à
notre voyage… Pendant la pause au Caire, nous en profitions pour
visiter les pyramides, la vallée des Rois, le musée et bien d'autres choses
très intéressantes et éducatives…
J'en garde d'ailleurs detrès beaux souvenirs…
J'en garde d'ailleurs detrès beaux souvenirs…
Je me souviens,lorsque le soir,à l’Héliopolis palace hôtel
Héliopolis palace hôtel au Caire
maman nous faisais couler le bain
et elle nous recommandait grandement de nous empresser à nous laver car,
disait-elle <L'eau de la baignoire va changer de couleur!!!>
Nous on rigolait… Mais en effet, après quelques minutes, l'eau
transparente virait magiquement en une couleur rouge magnifique!
Emerveillés et très
étonnés notre mère nous expliqua que Dieu, en mémoire du massacre des
chrétiens, transformait l'eau en sang… GLOUPS!!!
Très beaux souvenirs tout
de même…
Les pannes les plus
graves lors des voyages de notre famille.....
1 moteur en panne
La foudre est tombée sur l'avion. Un moteur en feux, etc.
La foudre est tombée sur l'avion. Un moteur en feux, etc.
Le plus beau voyage de jacquot le perroquet
Nos parents avaient décidé de ramener Jacquot en
Belgique pour l'offrir à notre grand- mère paternelle. Au cours de ce long voyage, l'heureux volatil fut de suite pris d'amitié
par une hôtesse de l'air, ce qui lui valu de rester dans la cabine de ces bien
charmantes dames qui en principe étaient chargées de veiller au confort et à la
sécurité des passagers!!! Nous
ressentions comme un petit brin de jalousie envers cet animal à plumes qui
avait fais chavirer leurs cœurs…
Notre malsain sentiment de mâles s'accentua d'autant
plus lorsque nous apprîmes, (et CA CE FUT LA CERISE SUR LE GATEAU!), que notre
chanceux gaillard passa toutes ses nuits, à chaque escales, dans la chambre de
la très jolie dame de l'air… Quel
aguicheur celui-là!!! Il devait
certainement avoir "un truc en plus " que nous, pauvres hommes……………
Le terme avant son départ pour la Belgique notre
perroquet avait fait une pause de six mois chez Monsieur Cherton
à notre retour
de Belgique il lui avait apprit à boire à la cuillère……………
Il vécu encore 60 ans et mourût de sa belle mort en Belgique
AU REVOIR COCO LE JACQUOT
................................
Les hommes "léopard".
Société secrète des hommes-léopards
L’Afrique noire a toujours regorgé de sociétés secrètes.
Parmi les plus célèbres, celle des hommes-léopards a fait régner la terreur de
Guinée jusqu’à l’ex-Congo belge.
Une vague de crimes
sanglants
De 1933 à 1934, l’administration coloniale du Congo alors
belge enquêta sur une série impressionnante de morts suspectes.
Les cadavres, du moins ceux que l’on retrouvait,
présentaient tous de profondes blessures à la gorge et, sur le reste du corps,
de sillons sanglants.
Ces blessures donnaient à penser que le meurtre était
l’œuvre d’un fauve. Les empreintes repérées au sol, autour des victimes,
tendaient à corroborer cette hypothèse.
Mais, un examen plus approfondi révéla bientôt que tous ces
crimes avaient été perpétrés par de faux félins. C’était l’œuvre des
hommes-léopards.
Ce n’était pas la première fois que des assassinats
camouflés de la sorte étaient commis. Mais, durant ces deux années, ils
atteignirent dans cette région des proportions incroyables. Plusieurs centaines
de corps lacérés et atrocement mutilés seront retrouvés.
Les populations locales refusent de collaborer avec les
autorités coloniales de crainte de représailles.
Dès 1921, des rapports de police avaient été rédigés sur des
meurtres mystérieux perpétrés par les Wahokohoko ou hommes-léopards.
Après de longs mois d’efforts, des suspects sont arrêtés et
pendus en place publique.
Initiation des hommes-léopards
Les massacres de 1933-1934 sont liés à la rivalité entre
deux populations : les Bapakombe et les Wanande.
Les premiers reprochaient aux seconds d’envahir leur
territoire.
Cette société criminelle tire ses origines d’une secte
initiatique existant dans un grand nombre de tribus vivant entre le Congo-Zaïre
et la Guinée.
Ce n’était pas de manière délibérée que les jeunes hommes
entraient dans la secte. Ils étaient désignés par les anciens et ne pouvaient
se soustraire à leur ordre.
Leur initiation commençait juste après la circoncision. Ils
devaient alors abandonner leur famille et se rendre dans un endroit isolé,
forêt ou îlot.
Là, pendant de longs mois, le néophyte était soumis à des
épreuves très pénibles comme porter un tronc d’arbre d’un poids égal à celui
d’un homme adulte et à courir avec ce fardeau. Il s’agissait en fait d’acquérir
la souplesse et la vigueur d’une panthère quand elle transporte une grosse
proie.
L’exercice était non seulement harassant mais aussi très
dangereux. Pendant que le jeune garçon se livrait à l’exercice, les autres
lançaient des javelots comme ils l’auraient fait sur un fauve en fuite.
Si le candidat était blessé ou tué, nul ne s’en souciait.
Cela prouvait simplement qu’il n’était pas digne de devenir un homme-léopard.
Si le candidat réussissait toutes les épreuves, on lui
apprenait alors à imiter parfaitement les cris des félins et à sa servir de ses
armes d’assassin.
Vengeance et crime
Les armes de l’homme-léopard étaient un couteau à forme
spéciale et une petite fourche métallique imitant les griffes acérées d’une
patte de panthère.
Pour commettre un crime, il mettait un masque, se peignait
le corps ou revêtait une peau de panthère.
Modèles de griffes d'hommes-léopards
Il ne choisissait pas sa victime. Les anciens la lui
désignaient. Très souvent, c’était un proche parent qui servait de première
victime. Ce test monstrueux permettait de juger de la valeur de l’initié.
Au bout de quelques années, ils étaient conditionnés à
commettre les pires atrocités.
Un pouvoir politique
Dans l’Afrique précoloniale, les sociétés secrètes
criminelles sont nombreuses : hommes-lions, hommes-caïmans, hommes-léopards….
Ces sectes jouaient le rôle de structures judiciaires aux
mains des chefs et des sorciers. Tous les différends se réglaient par leur
intermédiaire.
La pratique de la vengeance rituelle a duré officiellement
jusqu’au début des années 1950. Mais, des faits similaires ont été rapportés en
1964 dans une région du Congo-Brazzaville.
Les Bayakas, une ethnie qui vit dans la forêt, croient que
l’être humain est constitué d’un corps, d’une âme et d’un double, c’est-à-dire
d’un esprit. Celui-ci survit à la mort du corps et de l’âme et peut aller
habiter n’importe quelle autre créature vivante.
Mais, lorsqu’il veut se venger, c’est en général la forme
d’une panthère qu’il revêt. On comprend comment les sociétés secrètes à
vocation criminelle ont su profiter de ces croyances.
Ces mêmes sociétés avaient un fétiche redoutable : une
marmite, qu’ils appelaient également panthère.
La marmite contenait des feuilles imbibées de sang des
victimes humaines qu’on y avait fait cuire pour les manger. Et la marmite était
sensée posséder des pouvoirs magiques. Chaque chef d’un groupe
d’hommes-léopards en possédait une et veillait à accroître régulièrement la
prétendue puissance de son fétiche.
Chaque nouvel initié ne pouvait voir cette marmite qu’en
échange d’une victime. On peut dire sans mauvais humour que pour être membre à
part entière, il fallait « faire bouillir la marmite ».
Une chose est sure, le sacrifice humain n’est pas une
légende. Le pauvre malheureux était ligoté puis on lui tranchait la gorge. Le
sang était recueilli dans la marmite et distribué à l’assistance.
La cérémonie se terminait par un festin au cours duquel on
dévorait à moitié cuits, la langue, le cœur, le foie, les poumons et le bras
droit su supplicié.
Accessoires de l'homme-léopard: une cagoule en écorce battue
et peinte, un bâton à empreinte de panthère
Comme chez toutes les civilisations qui ont pratiqué le
sacrifice rituel, l’offrande d’une vie humaine constitue à la fois un acte
d’humilité envers les puissances occultes, et un moyen, pour les
sacrificateurs, de se purifier tout en acquérant une force nouvelle.
La totalité des sociétés secrètes d’hommes-léopards qui ont
sévi en Afrique reposaient sur ces bases magico-religieuses.
La colonisation n’a fait que renforcer leur pouvoir. Ils
devinrent les suppôts du pouvoir coutumier face à l’autorité des Blancs,
ignorants des traditions locales.
Peu à peu, ces sociétés secrètes se sont transformées en
organisations destinées à faire régner la terreur politique.
Le message était clair : »la vraie autorité demeurait celle
des Noirs ».
Ce n’est pas un hasard si certains révolutionnaires
américains, en lutte contre la ségrégation raciale et l’hégémonie « blanche »
qui règne aux Etats-Unis, ont choisi pour emblème la « black panther »
(panthère noire).
Les animaux sauvages se trouvent souvent impliqués dans de
sordides affaires qui ne concernent que les hommes.
Le plus pénible pour ma mère était de se retrouver seule dans la brousse. Aucun voisin à des kilomètres à la ronde pendant plus d’un an. Surtout au début de son arrivée au Congo, trop habituée à la Belgique où il suffisait de sortir de la maison pour pouvoir discuter entre voisins.
Le marchand de lait passait une à deux fois par semaine
Vidéo marchant de lait
La BONANA est un terme qui signifie Bonne Année en
congolais. La coutume veut que les
premiers jours de l'an chaque passant du pays souhaitait la BONANA en
s'octroyant le droit de couper une fleur de votre jardin et de la présenter à
la maîtresse de maison en lui présentant ses vœux en contrepartie d'un pourboire ou " matabiche ".
Vœux des travailleurs de Kilo Moto
Fête de BONANA au village
Hélas, les réjouissances terminées, après leur départ on ne pouvait que constater, impuissants, les dégâts causés par leur passage bien sympathique mais quelque peu agité!!! La larme à l'œil, maman examinait tristement son jardin dévasté et " sans dessus-dessous"...............
. Elle qui adorait s'adonner aux travaux de jardinage dans
ses parterres, qu'elle transformait magnifiquement de ses mains habiles en un
véritable petit paradis fleuri, très coloré et délicatement parfumé… Courageuse et persévérante, elle retrouvait vite le sourire, et, se
retroussant les manches, elle se remettait au travail avec complaisance,
redonnant sans tarder aux abords de la maison un paysage enchanteur. "A
cœur vaillant, rien n'est impossible…"
"A cœur vaillant, rien d'impossible…"
Vidéo,Fête de BONANA
Vidéo,Fête de BONANA ( Laurent)
Vidéo,Fête de BONANA ( Laurent)
Les Pirotte
Notre père et nous dans le jardin
Chef de village
Nous allons manger du singe ce soir...pas
mauvais non plus...
Guerrier avec sa machette et son pagne
en peau de félin
Enfants du village. Je serai militaire
quand je serai grand
Transport de feuilles de manioc
, sombe,saka saka,pudu.
Retour de la chasse
Fête-
La corvée d'eau
Préparation du sombé (autres noms : saka- saka, pudu = ( feuilles de manioc)
Pas évident, mais très bon!!!
Le chef de MASISI Vincent Rouffaer - Congo (1-7) - 1945
REPOS! Ils fument la pipe.. Rude travail pour les hommes !!!!
Notre mère, Mme Dufrasne et Nadine sa fille
Notre père et Mr Dufrasne dans les 24 h d'Améma
Comme nous n'avions pas beaucoup de jouets, un petit rien suffisait pour nous amuser.
Gaby, Claude et le boys qui était chargé de nous surveiller
Alertée par les cris intempestifs de notre boy "-vite, vite, un épervier a pris une poule"-, notre mère, très lucide et débrouillarde épaula le fusil et fit feu. PAN! Une balle perdue, elle n'atteignit pas la cible…. mais le volatile très surpris, lâcha sa proie.Le brave boy rapporta l'animal (la poule) qui était en très mauvais état, le ventre ouvert et les intestins à l'air…Il faut dire qu'en brousse, les poules étaient rares et donc très précieuses, c'est pourquoi maman pris son courage à deux mains, lui remis les viscères en place et la recousu…POUPOULE fut guérie et mourut de sa belle mort…AUX GRANDS MAUX LES GRANDS REMEDES!
Les œufs de ma tortue.
Un jour, alors que j'étais très petit et bien mignon, je reçu une très belle tortue... Ma mère m'expliqua que ces reptiles chéloniens pondaient des œufs!!!
Imaginez-vous bien que dans ma petite tête d'enfant, tout ceci me paraissait magique et surtout TRES intéressant... Alors... Je me mis donc à surveiller sa caisse et après beaucoup de temps,
RIEN DE RIEN!!! J'étais déçu...
Me vint alors l'idée lumineuse de subtiliser les œufs de poules dans le frigo...
Une fois tous les œufs installés dans la caisse, je pose la tortue dessus pour la faire "couver", et... très émoustillé... je préviens maman en hurlant <-Elle a pondu, elle a ponduuuuuuuu !!!!!!!!!.> Ma mère, intriguée, viens voir le résultat du fruit de mon imagination... MON DIEU!!!
Abasourdie, son visage s'allongea et vira du rose au vert... Il y avait de quoi! Tous les œufs que j'y avais précieusement installés étaient réduits en omelette... Quelle engueulade mémorable ce jour-là... Il faut dire que les œufs étaient rares en brousse... J'eu donc droit, une fois de plus, à prendre la direction, ILLICO PRESTO, de "L'arbre des punis..."
MAIS ce souvenir nous fait encore bien rire aujourd'hui .....
En Afrique, quotidiennement, vers 17h., nos parents se réunissaient pour prendre le thé ou une autre boisson quelque peu alcoolisée (HIPS!)...
mais indispensablement désaltérante... Il faut dire que les familles se plaisaient à se retrouver en fin de journée, il y avait une certaine complicité entre agents...
Une fois chez l'un, une fois chez l'autre... C'était chouette... Très bons souvenirs en tous cas...
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