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Construction d'un bac sur l'Ituri
Pâques en brousse...
Pour
les fêtes de Pâques, ce n’était pas comme en Belgique. Pas
d’œufs en chocolat, ni de sujets en pâte d’amandes! Donc,
encore une fois, les mamans devaient faire appel à leur
imagination... Pour commencer, elles devaient récolter des œufs au
village et les mettre dans un seau d’eau ce qui permettait de repérer les
frais et les non frais.
Le
jour avant que les cloches ne reviennent de Rome, elle passait à la
cuisson des œufs, puis, une fois ceux-ci refroidis, elles les
peignaient avec de la peinture à l’eau, du bleu de méthylène et du
mercurochrome (qu'elles avaient pris soin de se procurer à l'avance), et
tout ça, à notre insu. TOP SECRET!!!
Petite
anecdote Pascale décourageante...
Au
petit matin, nos parents, très amusés, s'en vont disposer et cacher, par
ci par là, les œufs de Pâques qu'ils avaient amoureusement
décorés. La surprise bien préparée, ils rentrent et papotent
pendant plus ou moins une heure, après quoi, maman décide de procéder à un
petit contrôle extérieur... et là, Hôôô rage! Hôôô
désespoir! Plus rien! Tout avait disparu!
Les
bêtes de la forêt s'en étaient subrepticement régalées.. Sans
doute pour fêter, elles aussi, la Pâques avec leurs petits.
Grosses
panique, une course contre la montre commença... Tout le travail était
à refaire. A nouveau cuire, peindre et
éparpiller "LES CLOCHES" dans le jardin avec un boy qui
montait de garde pour s'assurer que nous dormions encore.
Maman réussit cependant à ce que tout rentre dans l'ordre avant notre
réveil. Quelle tendresse!!! Merci maman et papa.
Nous avions aussi des
bâtons de chocolat Jacques et Côte d’or. A l’époque,
sous l’emballage, il y avait de merveilleuses images à collectionner,
ex-vieilles voitures, animaux d’Afrique, et bien d’autres choses...
Pâques chez les Laurent
Noël, là-bas, en Afrique...
Chaque
année, mon frère et moi, nous avions la responsabilité de faire la crèche
de noël. Elle était chaque fois différente.
Pour
la construire, on prenait des vieux cartons, on leurs donnait la forme
d’une étable ou d’une grotte, suivant notre inspiration, puis, avec de l’ouate,
on imitait la neige. On prenait aussi des cailloux de toutes
tailles et des petites branches et tout cela nous permettait de faire
une magnifique crèche.
Nous
éprouvions bien plus de plaisir à les fabriquer que les enfants de Belgique
qui eux les achetaient toutes faites. De plus, nous en
étions toujours très fiers....
UNE PECHE MIRACULEUSE !
Nous habitions seuls en brousse et pour passer le temps, le dimanche, nous faisions souvent un pic nique et ensuite une partie de pèche… Mais la prise n'étant pas très fructueuse (deux ou trois poissons) mon père eu une idée de génie… il dit à ma mère de découper des petits morceaux de savon (ce savon elle le portait toujours sur elle, pour se laver les mains, car le poisson ça sent mauvais…). L'appât au savon fut révélateur … CE FUT UNE PECHE MIRACULEUSE !
Morale: même les poissons aiment se laver au savon
Barrage Débenda
Papas bricoleurs .
En brousse, nos papas
devaient être très imaginatifs et bricoleurs car il n'y avait pas de magasin de
jouets comme en Belgique. Ils devaient doubler d'imagination
pour construire nos objets d'amusements! Papa était très
fort en ce domaine… Comme cette superbe locomotive qui a été
fabriquée avec des fûts de lait "Klim" et bien d'autres choses encore,
sorties magiquement de l'esprit inventif de notre père...
Le nouveau pichi Vincent Rouffaer - Congo (1-7) - 1945
Fer à charbon de bois ou à makala.
Au début du séjour de nos parents
au Congo Belge, il n'y avait pas de fer à repasser. L'arrivée
du fer électrique rendait nos mamans pleines d'espoirs, mais, comme il n'y
avait pas de courant dans certains postes de brousse, celles-ci abandonnèrent
tous leurs espoirs et continuèrent, résignées, le repassage des vêtements avec
le fer à repasser au "makalas" (charbon de bois).
Il fallait, pour ce faire, que "le
préposé" aux repassages prépare et entretienne le charbon de bois afin de
maintenir les braises rouges de façon à pouvoir charger le fer à
makala. Cette tâche ménagère commençait tôt le matin de façon à
profiter des températures douces se terminait dès que le thermomètre montait.
Il fallait une certaine habitude pour
conserver ce fer à bonne température, ni trop chaud, ni trop froid!!!!
Lorsque nos mères purent enfin utiliser
le fer à repasser électrique elles en furent bien soulagées et le préposé aux
repassages aussi …
Fer à charbon de bois ou à makala.
Camp Sayo
L'arbre aux serpents.
A Zani, chassant dans les petits bois entourant certaines maisons, en passant sous un arbre, j’entendis comme le bruit d’un objet qui était tombé derrière moi. En me retournant, je m'aperçois qu'un serpent rampait subtilement, relevant la tête, je constate que plusieurs serpents se faufilaient dans les branches et s'en donnait à cœur joie en attaquant les nids d’oiseaux pour y dévorer les petits volatiles à peine sortis de leur coquille oiseaux et les œufs non encore éclos.
Je pris mes jambes à mon coup et jurant bien de m'éloigner définitivement de cet arbre dangereux…
Mamba vert
Serpent des bananiers
Rencontre mortelle avec un Mamba noir
C'est le plus grand, le plus rapide et le plus dangereux des serpents africains. Il n'hésite pas à mordre à plusieurs reprises ses victimes.
La chaleur écrasait la brousse avec autant de force que les anneaux du python broient sa victime. Une moite torpeur régnait et seuls les grillons faisaient entendre une agaçante mélopée. Koklovi et son frère s'étaient réfugiés sous un grand baobab et prenait un repos mérité.
Cela faisait trois jours qu'ils avaient quitté le village pour partir à la chasse. Armés de casses-têtes, de machettes, d'un arc et d'un fusil pou-pou, ils avaient parcouru la savane à la recherche de petits gibiers tels que les agoutis ( en fait des aulacodes), les céphalophes et les phacochères. Ils s'étaient partagés les derniers morceaux de viande d'antilope boucanée et avaient bû l'eau d'un marigot.
Couchés à même le sol, ils sommeillaient avant de reprendre leur marche vers leur petit village, attendant que le soleil descende à l'horizon et que la température se fasse plus clémente. Les hautes pailles et la poussière qu'elles dégageaient avaient rendu leurs peaux grisâtres. La chasse avait été assez bonne et ils rapportaient avec eux des pintades sauvages, trois agoutis et un jeune céphalophe.
Dans les frondaisons quelque chose bougeât, mais aucun des deux frères ne remarqua la singulière présence. Avec agilité et rapidité le reptile se mouvait entre les branches de l'arbre. Il se rapprocha du sol puis, après une légère hésitation, il se laissa tomber sur les épaules de l'homme endormi.
Instinctivement, Koklovi se redressa, poussa un cri de surprise et balaya vigoureusement la chose qui lui était tombée dessus. Aussi effrayé que l'homme, le serpent fut projeté sur le sol. Apeuré et en colère, il se retourna brutalement pour faire face à son adversaire, gonfla son cou et émis un sifflement terrifiant.
Koklovi tenta de reculer, mais il ne put éviter l'attaque du reptile qui avait fondu sur lui en un éclair avant de le mordre à plusieurs reprises au travers de son pantalon. Alerté par les cris, son frère réagit et à l'aide de sa machette coupa la tête de l'agresseur. L'animal décapité se tordait au sol, la gueule grande ouverte laisssant apparaître les terribles crochets à venin. Koklovi reconnu aussitôt le terrible Mamba noir.Le Mamba noir est le plus grand des serpentsvenimeux d'afrique avec ses quatre mètres de long. C'est aussi le plus rapide d'entre eux avec une vitesse de pointe de près de30 km/h . Particulièrement agressif, il attaque l'homme quand il se sent en danger ou si ce dernier se trouve à proximité de son refuge. En cas d'attaque, il n'hésite pas à multiplier les morsures alors qu'une seule est souvent fatale. Son venin neurotoxique entraîne la mort par asphyxie.
Koklovi souffrait. Cela faisait presque deux heures qu'il avait été attaqué et les morsures étaient douloureuses. Il sentait des fourmillements aux extrémités de ses membres, ses yeux clignaient et il ne voyait plus sur les côtés. Depuis peu il s'était mis à transpirer et à saliver de façon excessive alors que sa langue et les muscles de sa bouche ne lui obéissaient plus.
Quelques jours plus tard tout le villagese réunit pour célébrer les obsèques du chasseur. Koklovi avait rendu l'âme bien avant que son frère atteigne le village. La cérémonie dura plusieurs jours et l'âme du jeune homme put enfin reposer en paix auprès des ancêtres. Pendant ce temps, dans un terrier non loin du grand Baobab, des oeufs venaient d'écores, libérant de jeunes mambas qui filèrent dans la brousse
Cela faisait trois jours qu'ils avaient quitté le village pour partir à la chasse. Armés de casses-têtes, de machettes, d'un arc et d'un fusil pou-pou, ils avaient parcouru la savane à la recherche de petits gibiers tels que les agoutis ( en fait des aulacodes), les céphalophes et les phacochères. Ils s'étaient partagés les derniers morceaux de viande d'antilope boucanée et avaient bû l'eau d'un marigot.
Couchés à même le sol, ils sommeillaient avant de reprendre leur marche vers leur petit village, attendant que le soleil descende à l'horizon et que la température se fasse plus clémente. Les hautes pailles et la poussière qu'elles dégageaient avaient rendu leurs peaux grisâtres. La chasse avait été assez bonne et ils rapportaient avec eux des pintades sauvages, trois agoutis et un jeune céphalophe.
Dans les frondaisons quelque chose bougeât, mais aucun des deux frères ne remarqua la singulière présence. Avec agilité et rapidité le reptile se mouvait entre les branches de l'arbre. Il se rapprocha du sol puis, après une légère hésitation, il se laissa tomber sur les épaules de l'homme endormi.
Instinctivement, Koklovi se redressa, poussa un cri de surprise et balaya vigoureusement la chose qui lui était tombée dessus. Aussi effrayé que l'homme, le serpent fut projeté sur le sol. Apeuré et en colère, il se retourna brutalement pour faire face à son adversaire, gonfla son cou et émis un sifflement terrifiant.
Koklovi tenta de reculer, mais il ne put éviter l'attaque du reptile qui avait fondu sur lui en un éclair avant de le mordre à plusieurs reprises au travers de son pantalon. Alerté par les cris, son frère réagit et à l'aide de sa machette coupa la tête de l'agresseur. L'animal décapité se tordait au sol, la gueule grande ouverte laisssant apparaître les terribles crochets à venin. Koklovi reconnu aussitôt le terrible Mamba noir.Le Mamba noir est le plus grand des serpentsvenimeux d'afrique avec ses quatre mètres de long. C'est aussi le plus rapide d'entre eux avec une vitesse de pointe de près de
Koklovi souffrait. Cela faisait presque deux heures qu'il avait été attaqué et les morsures étaient douloureuses. Il sentait des fourmillements aux extrémités de ses membres, ses yeux clignaient et il ne voyait plus sur les côtés. Depuis peu il s'était mis à transpirer et à saliver de façon excessive alors que sa langue et les muscles de sa bouche ne lui obéissaient plus.
Quelques jours plus tard tout le villagese réunit pour célébrer les obsèques du chasseur. Koklovi avait rendu l'âme bien avant que son frère atteigne le village. La cérémonie dura plusieurs jours et l'âme du jeune homme put enfin reposer en paix auprès des ancêtres. Pendant ce temps, dans un terrier non loin du grand Baobab, des oeufs venaient d'écores, libérant de jeunes mambas qui filèrent dans la brousse
Eric Fcd
Mamba: capture d'un tueur né
Parmi les serpents venimeux d'Afrique, c'est certainement celui qui cristallise le plus les frayeurs. Films et documentaires ont sans aucun doute exagéré ses prouesses macabres. Cependant, il n'en reste pas moins un serpent redoutable. Acculé, il est capable d'attaquer et de mordre à plusieurs reprises pour administrer un venin qui sera fatal à sa victime.
Quand quelques jours auparavant la Direction de la Faune du Togo me contacte afin que j'escorte un célèbre herpétologue pour un programme de capture de Mamba dans la région de Kpalimé, j'ai tout d'abord pensé à une blague. En ce petit matin de Juin, alors que nous avançons dans la brousse à la recherche de celui dont le nom seul terrifie les villages, je me demande si j'ai bien pesé ma décision.
Bien entendu, la cause est noble. L'objet de l'étude vise à mieux connaître cette espèce et ainsi à pouvoir la protéger efficacement. Mais notre équipement est très primitif. Nous disposons de longues perches dont l'extrémité se termine par une fourche soutenant une corde et un noeud coulant. A la manoeuvre Koffissé, l'un des meilleur chasseur de serpents du Togo. Cet homme, qui est aussi prêtre vaudou dans son village, s'est fait une spécialité de la capture des reptiles venimeux.
Le Mamba est un élapidé que l'on trouve dans une grande partie de l'Afrique. Il est quasi exclusivement arboricole. Sa rapidité alliée à son agressivité et à la toxicité de son venin ( neurotoxique composé de dendrotixine ) lui vaut une réputation de tueur, amplifiée par un comportement territorial rare chez les reptiles qui fait qu'il est peu enclin à fuir ses agresseurs.
Les herbes sont particulièrement hautes en cette saison où les pluies ont fait leur apparition. Notre progression est rendue mal aisée par une végétation exhubérante. Nous marchons depuis plusieurs heures, épiant dans les branches supérieurs des arbres le moindre signe de la présence du redoutable reptile. Mamba est un serpent diurne. Il chasse les oiseaux et parfois les petits rongeurs dont il se nourrit. Appréciant les zones boisées ou rocheuses pour le Mamba noir et les forêts et savanes arborées pour le Mamba vert, la région de Kpalimé à 130 kilomètres à l'ouest de Lomé est l'endroit le plus propice pour le rencontrer.
Peu avant midi, nous repérons enfin notre serpent dans les branches d'un manguier. Aussitôt, Koffissé empoigne sa perche et son noeud coulant. Le reptile est trop haut, il frappe les branches basses avec sa perche pour le faire fuir. Avec le Docteur X.B. nous entourons l'arbre munis de nos pinces à serpent pour le cas ou il viendrait au sol. L'animal semble survoler l'arbre tant il se déplace avec grâce et rapidité. Enfin, il est a porté du lasso. D'un geste précis Kofficé passe le noeud coulant autour du serpent et tend la corde. L'animal est prisonnier. Avec délicatesse, il le soulève et le ramène au sol. Mais Mamba n'a pas dit son dernier mot. Il se contorsionne, se dresse et attaque la perche pour finalement se libérer du noeud qui l'enserre. Libre, il fonce droit sur nous. C'est davantage le désir de fuir que de nous attaquer qui l'amène à porter de nos jambes. Surpris, je n'ai pas le temps de m'écarter. Par réflexe je tends ma pince et le saisie dans sa course. Il s'attaque furieusement au manche et tente de me mordre, mais cette fois il ne s'évade pas.
Après avoir pris différentes mesures, extrait une partie de son venin, l'avoir sexé et marqué par une découpe de ses écailles, nous rendons notre tueur à la brousse. D'autres seront ainsi capturés et examinés durant les 15 jours suivants. Chaque fois, ce sera pour nous une prise de risque extrême, mais ce terrible et beau reptile aura réussi à nous séduire. E.F
Le serpent
Un beau matin, on vit surgir affolé, tout en sueur et le teint
gris bien spécifique, le boy du voisin… "- Bwana, Bwana vient
vite nioka nioka!-" s'écriait-il…. Mes parents,
interloqués et surpris le suivirent dans sa course folle et extraordinaire
jusqu'à la maison de ses maîtres les Deruyver.
Là, il les dirigea vers leur chambre.
STUPEFACTION…!!!
Nos voisins, livides, morts de peur, se trouvaient dans leur
lit, immobiles et tremblants.
Il y avait de quoi! Au pied du lit on pouvait
remarquer une grosse bosse sous la couverture… On compris vite
l'urgence da situation… Un serpent s'y était réfugié, attiré par la
douce chaleur de ce nid douillet (ils ne supportent pas le froid, 44°, c'est
super pour ces petites bêtes…) ! MAIS, question capitale…
était il venimeux ou pas ???......
Après avoir essayé maintes astuces plus ou moins judicieuses le
mystérieux reptile fini par sortir de "son auberge provisoire"…
ET BIEN…. Il s'agissait ni plus ni moins d'une
énorme vipère, très belle et fascinante mais surtout dangereuse...
La pauvre… elle ne fit pas long feu…
Nioka = serpent
La plantation et le serpent Vincent Rouffaer - Congo 1945
Parfois, on voyait passer les serpents sous nos fenêtres ou
dans la maison, mais ils étaient vite repérés par notre chien qui, par son
comportement, nous signalait cette présence importune.
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